mardi 27 avril 2010

Sur la route des pélerins

Me revoilà, prête pour un nouveau départ. J'attends ce jour depuis plusieurs mois. L'appel du monde ne cesse de résonner en moi depuis mon retour d'Islande, et il me tardait d'y répondre enfin. Je ne sais pourtant que penser de ce voyage qui me mènera en Terre Sainte. J'avais longtemps rêver de l'Islande, et ce pays de liberté à dépasser mes attentes. Israël s'apparente pour moi à une longue nuit dénuée de tous songes. Je ne comprend pas cette terre. Le pays qui entre tous devrait connaître la paix, le socle des trois grandes religions monothéistes, ne cesse de s'entredéchirer, sanctifiant la terre du sang de son peuple sans cesse écoulé, comme un sacrifice rituel au temps des anciens. Je ne comprends pas non plus ce besoin incessant de devoir prendre parti quand les deux camps sont fautifs (sans conteste, l'un souffre plus que l'autre, mais cela n'enlève en rien la faute de ses dirigeants : comme le dis Milton dans son Paradis Perdu : "La haine par la haine est mieux payée."). Du moins est-ce la vision que j'en ai. Sans doute est-elle biaisée, alimentée par les seuls médias qui, à mon sens, ne savent traiter avec neutralité ce conflit. J'ai donc besoin de me faire ma propre opinion. De connaître les attentes de ces deux peuples. Leur quotidien, leurs rêves, leurs espoirs. Je doute, en un mois, de trouver la moindre réponse à mes questions. Au moins aurais-je essayé...


Sources :www.voyagesphotosmanu.com


Dans huit heures, je décollerai donc pour Tel Aviv, via Zurich. Ma première destination sera Jérusalem. J'y retrouverais ma famille pour célébrer la Bar Mitsva de mon cousin Yoël. J'en profiterais bien sûr pour visiter la ville sainte, marcher sur les pas des pèlerins, me recueillir à la mémoire de mon peuple massacré pendant la guerre... La suite de mon voyage, je l'ignore encore. Sans doute passerai-je un certain temps dans le désert. Mais rien n'est encore décidé. Pour l'heure il n'y a que mon sac, étrangement vite rempli (il faut croire que je me suis rodée, à force de déménagement, à l'art du paquetage) et mon inspiration. Pour le reste, comme disait un grand philosophe du rock : "le vent nous portera"...