dimanche 10 août 2008

Après-midi au temple


Il nous reste encore quelques heures à tuer avant de nous rendre à l’observatoire. Par chance, de nombreux lieux présentent un fort intérêt à Osaka et nous n’avons donc que l’embarras du choix. Le quartier de Tenno-ji retient finalement notre attention. Sur mes supplications, nous prenons cette fois le métro pour rattraper la ligne JR.
D‘imposants bâtiments entourent la sortie du métro. Mais nous en cherchons pas de buildings. Nous sommes venus ici voir le Shitenno-ji, l’un des plus vieux temples bouddhiques du Japon. Il a été fondé en 593. Mais comme beaucoup d’autres édifices au Japon, celui-ci n’est plus d’époque. Les bâtiments sont une reproduction en béton des originaux, et seul le torii en pierre a réussi à passé les âges. Debout depuis 1294, il figure ainsi au nombre des plus anciens du pays.
La rue pour entrer dans les profondeurs du quartier surplombe les voitures. Il y a ainsi de nombreux passages surélevés dans les villes que nous traversons. Ils font en général office de passages piétons, mais peuvent parfois servir de voies plus longues. Nous suivons les indications d’une fleuriste. C’est désormais devenue mon habitude : plutôt que de nous perdre, je préfère demander mon chemin le plus tôt possible. Autour de nous, des immeubles et des grands magasins. Sur notre droite, en contrebas, nous apercevons une rangée d’arbre. C’est l’entrée d’un parc. Nous descendons y consulter le plan, mais pas de Shitenno-ji à l’horizon. Il est en réalité un peu plus loin dans le quartier. Il fait de plus en plus chaud, et toujours pas d’ombre, mais sous les arbres. Un détour par les toilettes, histoire de remplir nos gourdes. Sous les arbres, des sans-abris dorment, protégés du soleil par des parapluies percés et de vieux cartons. Autour, les passants déambulent, allant chercher un peu de calme dans les profondeurs du parc.
Nous poursuivons notre route, jusqu’à demander notre chemin au vendeur d’un Lawson (une des trois principales enseignes de convenient store), profitant du même coup de la fraîcheur du magasin. Avenant, le vendeur nous fait un joli plan sur une serviette, avant de nous poursuivre dans la rue : son plan était légèrement erroné. Surprises de le voir sortir en trombe du magasin, nous l’attendons (et ainsi empruntons enfin le bon chemin). Le temple n’est qu’à deux rues de là. En effet, l’édifice est ancien (en tout cas sa reproduction le montre bien). Plusieurs bâtiments le composent, le plus imposants (le temple en lui-même) se situant au fond de l’enceinte. Nous y accédons par un pont, au dessous duquel un bassin héberge une véritable nuée de tortues. Elles sont au moins une dizaine à se serrer sur un promontoire, en plein milieu de l’étendue d’eau. A l’intérieur du temple, une cérémonie se déroule, et nous nous contentons donc d’y passer la tête pour jeter un rapide coup d’œil. Fatiguées, terrassées par la chaleur, nous trouvons un peu de repos sur les marches, devant le temple, surveillées par un bouddha de pierre qui médite un peu plus haut.
Sur le chemin du retour, nous nous arrêtons à un magasin d’objets de cultes. Il y a là une multitudes d’autels, de tailles diverses (du tout petit qu’on peut porter à la main au gigantesque qu’il faut transporter à trois et dans un coffre), des bracelets de prières, de l’encens et autres objets dont je ne connais ni le nom ni l’utilité (le gérant n’ayant pas l’air commode, voire même exaspéré de voire deux occidentales pénétrer sa boutiques, j’ai préféré m’abstenir de toute question).

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