mardi 5 août 2008

Comment visiter une ville en seulement quatre heures…

La matinée commence mal. Alors que nous planifions de visiter Nagoya toute la journée, nous apprenons que notre hôtel, non content de nous coûter cher pour les services qu’il offre, refuse de garder nos sacs après midi. Nous n’avons donc devant plus que quatre heures pour découvrir deux sites chacun à une extrémité de la ville. Le casse-tête commence. Les distances semblent courtes sur notre plan, et nous décidons de rejoindre^, à pied, le château d’Osaka. Ne jamais se fier aux distances des plans. Nous mettons une bonne heure, en plein soleil, sous une chaleur étouffante, avec mes plaintes incessantes (« il fait chaud, je coule de partout, j’en ai marre, c’est quand qu’on arrive ? ») pour enfin apercevoir les jardins du château. Ils abritent également le théâtre de Nagoya, petite bâtisse à l’entrée des jardins. Les château japonais sont une réelle curiosité pour les occidentaux. Nous avons l’habitude des châteaux forts, au sommet d’une colline, entouré de fortification et d’une vieille ville aux maisons en pierre. Un lointain souvenir du Moyen-âge, mais je ne vous apprend rien. Au Japon, les châteaux sont au cœur de la ville, bordés par les buildings et le trafic routier. Cachés au centre d’un parc, il représente (dans chaque ville que nous traverserons par la suite) une oasis de verdure (bien que les espaces verts soient très présents dans les cités nippones). Un mur d’enceinte, bordé de douve et percé de massives portes, marque l’emplacement du château. L’intérêt principal tient en la tour du château, haut édifice surélevé, dont l’architecture rappelle celle des temples. Aujourd’hui, peu (voir aucun) château n’est d’époque. Ils ont souvent été démolis pendant la seconde guerre mondiale, par les nombreux bombardements, ou par des incendies à des époques plus lointaine. Par la suite, ils ont été reconstruits à l’identique, en général en béton (donc pas tellement à l’identique). Et les tours abritent des musées (plus ou moins bien documentés) qui retracent l’histoire du château et de la ville à l’époque shogunale, ainsi que le quotidien des habitants de l’époque.
Celui de Nagoya en est le parfait exemple. Il s’élève, massif, au cœur d’un immense parc où sont aussi installés aujourd’hui des boutiques de souvenir. La particularité du château de Nagoya tient aussi dans ses dauphins à tête de dragons qui ornent les toits des édifices. Le musée est particulièrement intéressant, avec quelques explications en anglais. On y découvre des armes et des objets de la vie quotidienne. Au dernier étage de la tour se tient un observatoire. Au pied de la terrasse, par laquelle nous pouvons faire le tour du bâtiment, s’étale Nagoya. En effet, le regard se perd loin derrière les immeubles, et on devine que la tour devait être un bon point d’observation en cas d’attaque.
Nous n’avons guère le temps de nous attarder au château et dans ses jardins. L’heure tourne et la chaleur continue de grimper. Et nous devons encore traverser toute la ville pour voir l’Osu Kannon Temple et le quartier environnant (où l’on peut faire du shopping à bas prix paraît-il…hihihi !). Malgré les protestations de nos portefeuilles, nous prenons le métro (cher à Nagoya) pour arriver une dizaine de minutes plus tard dans le quartier d’Osu. Le temple est à quelques pas de l’arrêt de métro. Et pour être honnête, s’il est en effet très joli, nous en avons vu de bien plus impressionnant à Nikko et Kamakura, et sommes assez déçues. Il faut aussi reconnaître que nous avons vu de très nombreux temples, et qu’à moins d’être un grand connaisseur, ils ne présentent au final guère de différences. Après avoir fait un tour rapide du temple, nous pénétrons la rue couverte commerçante…et découvrons avec plus de déception encore que les magasins sont presque tous fermés ! Pour une rue très animée (dixit les français que nous avons croisé et le Lonely Planet). Fort heureusement, nous dénichons un petit café qui sauvera notre fin de matinée. Climatisé (comme toutes les boutiques ici, mais à ce moment, elle est particulièrement appréciée), il affiche au menu des glaces gigantesques : les Parfaits nos glaces préférées au Japon !). Pour info : glace vanille, sauce chocolat, banane et céréale… (miam !).
Vers 11h30, nous quittons notre îlot de fraicheur, achetons notre déjeuner (nous passons un peu notre temps à manger…mais on élimine tout !) et rentrons à l’hôtel, juste à l’heure pour récupérer nos bagages.

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