dimanche 3 août 2008

Nagoya

Je commencerais ce chapitre par un petit quizz. Qu’elle a été la première chose que nous avons fait en arrivant à Nagoya ?
1. Nous sommes allées manger car nous étions affamées par notre journée de voyage.
2. Nous sommes allées poser nos bagages à l’hôtel car notre pauvre dos était prêt se fendre ?
3. Nous sommes allées faire du shopping.
Je sais, ce n’est pas facile. Pour vous aider, vous pouvez remonter plus loin dans le blog. Pas besoin ? Vous avez trouvé ? Et bien félicitation, c’était bien la réponse 2 (suivie de la 1 et de la 3). Nos habitudes ne changent guère d’une destinations à l’autre. Nous avons donc payé 250 yen pour un arrêt de métro, et avons rejoint sans trop de difficultés notre hôtel (nous avons quand même demandé notre chemin alors que nous étions juste devant le bâtiment…). Il est suffisament tard pour que nous puissions prendre possession de notre chambre. Elle se trouve au quatrième étage, sans ascenseur (décidément, ça devient une habitude!). Spacieuse, propre, c’est une chambre à la japonaise où sont rangés futons et yukata, et où nous attend du thé chaud. Nous déposons nos sacs, puis partons découvrir Nagoya. Peu de buildings gigantesques, comme à Tokyo ou Yokohama, mais des immeubles néanmoins bien assez grands.
La ville est lumineuse, avec de grandes rues commerçantes. Nous sommes à quelques minutes du centre ville. En chemin, nous passons devant le musée de l’électricité, où d’étranges sculptures métalliques s’élèvent sur le parvis.

S’enfonçant dans le quartier, attirées par un étrange dôme brillant, nous découvrons un parc dans lequel se trouve le musée des sciences. Il est fermé et semble en travaux. Sur les grilles qui l’entourent sont exposées les reproductions de dessins d’enfants. Nous pensons à un concours sur le thème de l’espace (auquel cas les vainqueurs ne sont pas les plus jolis…).
La preuve : voici celui qui serait en troisième position...
...et voici le vainqueur...
Le dôme argenté, qui reflète la lumière du soleil, s’avère quant à lui être le toit du musée .

Derrière lui, se dresse le musée des arts. Un immense bâtiments à l’architecture moderne, fermé lui aussi.
Dans le parc, des œuvres sont disséminées, de la Terre géante à l’étrange personnage bleu (enfin l’œuvre avait vaguement l’air d’un personnage). Vous remarquerez que je connais ma géographie à merveille : nous sommes-là (pour ceux qui douteraient de mes capacités, je ne montre pas l'océan mais le Japon...merci d'être indulgent avec mon petit bras...).
Des enfants jouent sur la balançoire, côtoyant les sans-abris du quartier. Ce ne sont pas les premiers que nous croisons. Ils sont nombreux à investir les parcs des grandes villes. Sur les bancs ou à terre sur des cartons, ils dorment où attendent que le temps passe. Pas un ne demande de l’argent ou de la nourriture. Ce n’est pas dans la mentalité japonaise. Ils sont juste là, car ils ne peuvent être ailleurs.
L’après-midi passe. Nous nous entrons dans le Nadya Park? un immeuble partagé entre des magasins et le musée du Design.
L'intérieur est clinquant, comme dans beaucoup de bâtiment japonais. Les boutiques montrent des façades lumineuses qui attirent l'oeil (et donc le chaland).
Le musée du design est très distrayant. S'y côtoient mobilier de grands designers japonais et électroménager des années 30. Les pièces sont exposées dans de grandes vitrines en forme de 0 carré et partagées en petites cellules. Quand on active la présentation, les cellules se mettent à bouger. Un mécanismes les fait descendre, aller à gauche, puis remonter, afin que nous ayons toutes les pièces sous les yeux petit à petit. Dans une vitrine tout en longueur, des voitures d’époque miniatures (dont certaines ont vraiment la classe !). Une seconde pièce est consacrée aux affiches des années 30 à 90, tant en Europe qu’aux Etats-Unis et au Japon. Nous profitons même d’une vidéo en japonais, mais où une bonne partie des intervenants parle anglais. Enfin un documentaire que je peux (presque) comprendre !
La visite du musée est rapide, la collection étant petite. Nous allons faire un petit tour dans les magasins de l’immeuble, au Loft notamment. Oui, nous sommes allées au Loft, mais à notre grande déception, nous n’y avons pas trouvé de piscine. Que de la papeterie.

La nuit est tombé. Les immeubles sont illuminés. Au Japon, même quand le ciel est d’un noir d’encre, les rues s’éclairent comme en plein jour. Nous arrivons à Sakae, un quartier qui est le cœur même du centre ville.
Sur la place, une fontaine brille de mille feux.
Derrière elle, la tour de télévision de Nagoya, et surtout Oasis 21.
C’est un édifice construit comme un vaisseau spatial, sur le thème de l’eau.
Au sommet, une immense esplanade avec des bassins aux fonds transparents, d’où l’on devine le sol bleu du sous-sol.
La vue sur la ville est splendide, surtout de nuit.
Nous discutons un instant avec un japonais, qui s’enquiert de notre nationalité et de notre voyage. Puis partons découvrir les étages inférieurs. Au premier se trouve une gare routière. Au sous-sol, des magasins (encore). Je tente vainement de trouver des chaussures à ma taille, mais il semblerait que les pieds d’enfants des japonaises et mes pieds normaux de française ne se ressemblent guère. Devoir regarder cet étalage de chaussures sans pouvoir espérer m’en acheter me déprime. Aussi, nous prenons le chemin du retour, nous arrêtant sur la route à un combini pour nous acheter à manger.
La douche sera la surprise de la journée. Ouverte entre 17h et 23h, elle se révèle être en réalité un bain commun. Pour ceux qui connaissent le principe du hamman, ces bains communs n’ont plus aucun secret. Une pièce avec une série de robinet et de pommeaux de douche, des tabourets, et un bain chaud (très très très chaud) pour se détendre une fois que nous sommes toutes propres (j’anticipe les réflexions : les bains ne sont pas mixtes).
Personnellement, je ne suis pas fan. Par chance, quand je me glisse dans la douche, il n’y a qu’une vieille femme prête à sortir, et je peux profiter seule du bain commun (c’est ça de se laver tard !!!).
Quand aux rencontres de la journée, elles se feront aux lavabos. Une française et son compagnon, en voyage pour deux semaines, nous racontent leurs (més)aventures, notamment le gérant pervers d’une auberge de jeunesse qui matait dans les toilettes… Il a eu affaire à plus forte que lui ! Nous discutons ainsi une bonne heure, sur les lieux à voir à Nagoya et dans le Kansaï, avant d’aller trouver un repos bien mérité.

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