dimanche 10 août 2008

Les illuminations d’Osaka


La nuit tombe enfin quand nous arrivons à la station d’Osaka. Notre dernière étape de la journée sera l’observatoire de l’Umeda Sky Building, auquel nous avons dû renoncer hier. Et nous avons ien fait, car nous ne mettrons pas moins d’une demi-heure pour le trouver (alors qu’il se trouve juste à dix bonnes minutes de la station). Nous prenons une première sortie, mais là, impossible de savoir dans quel sens se rendre. Nous demandons notre route une première fois. Direction l’autre sortie, à l’opposée. Mais là, toujours aucun moyen de trouver la route à suivre. Nous demandons une deuxième fois, au tourist information center. Il faut aller dans l’autre sens et prendre un passage surélevé. Ce que nous faisons, mais toujours pas d’observatoire à l’horizon. Nous demandons une troisième fois notre chemin. Rebelote sens inverse, mais nous prenons cette fois la diagonale. Toujours rien. Nous commençons à en avoir marre de parcourir la gare dans tous les sens, vainement. Enfin, après notre quatrième demande, nous trouvons enfin le bon chemin. Nous aurons fait le tour du magasin que nous devons longer et aurons parcouru la gare et ses dédales dans ses moindres recoins. Enfin, nous voyons l’entrée du souterrain (et non pas du passage surélevé comme je l’avais mal compris…forcément ça n’aide pas à trouver sa route !). Alors que dehors une légère brise s’est levée, le souterrain garde une chaleur moite. Il traverse ainsi tout un quartier. Sa sortie nous mène au pied de notre building (nous évitant de nous perdre une fois de plus). Deux tours jumelles, réunies par un disque lumineux et deux asecenseurs de verre transversaux.
L’observatoire est au sommet de la tour. Il se décompose en plusieurs étages, chacun ayant un point d’observation différent. L’ascenseur nous mène rapidement au sommet. Là, une boutique de souvenir étale ses porte-clés et ses gâteaux estampillés « Umeda Sky Building ». Un peu plus loin, une agence offre la possibilité de se marier au sommet du building. Des couples s’y pressent pour remplir les formulaires. Si ce marier à cet endroit doit être mémorable, ça n’a par contre plus rien d’original. Une immense baie vitrée donne un aperçu sur les restaurants en face. Sur l’extérieur, d’autres baies vitrées laissent apercevoir la ville. Une rangée de banquettes, cachées dans des renfoncements, fait face à ses vitres. Elles sont comme des nids d’amoureux, qui accueillent les couples devant un panorama romantique au possible. Du cliché comme on n’en fait plus que dans les films américains.
Pour accéder au toit (et à la plateforme de l’observatoire), nous reprenons un ascenseur, de verre, au pied duquel nous voyons grandir la ville. Arrivées, nous prenons un escalator aérien qui nous mène sur le toit. Là, la vue me coupe le souffle. De tout côté, la nuit est transpercée des lumières de la ville. Les buildings brillent de mille feux, les fleuves reflètent les lumières des ponts, même les trains laissent leur empreinte lointaine dans l’obscurité environnante. Osaka semble ainsi une ville d’étoiles. Inutiles de lever la tête pour chercher les constellations, il suffit de baisser les yeux pour voir le ciel s’éclairer. Je pourrais rester la nuit entière devant cette vision incroyable de la ville d’Osaka. Et nous resterons longtemps en effet, bercer par la brise du soir, à observer les détails de cette ville de lumière : les joueurs de tennis, sur le toit du stade, les villages au loin sur les collines environnantes, les colonnes et la grande roue au sommet d’un building. Rien ne pourrais me détacher de cette vision. Sauf Yvonne qui veut redescendre, et l’heure qui tourne (n’oubliez pas la couvre-feu de 23 heures !). Nous redescendons donc dans la salle aux banquettes. Au premier couple partie, Yvonne se rue (c’est bien le mot) sur les sièges et nous restons là, à observer la ville derrière la baie vitrée.

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