lundi 11 août 2008

Osaka, son château, son perroquet


Le parc du château d’Osaka s’étend juste à la sortie de la gare JR. Comme dans les autres villes, c’est un oasis de verdure au cœur des buildings. Une multitude de japonais s’activent dans le parc. Ils préparent une fête qui commence quelques jours plus tard, et installent stands et jeux au pied du châteaux. Avant d’accéder au château en lui-même, nous traversons le parc. Il s’ouvre par une longue allée au centre de laquelle des enfants courent dans les fontaines. Ils cherchent un peu de fraîcheur pour supporter l’extrême chaleur ambiante.





Au sommet d’une série de marche, le parc prend une allure différente. Les arbres élancés font place à une forêt de pins. Les cigales sifflent bruyamment. Leurs « cri cri » résonnent dans le parc et se font échos. Au retour, nous y verrons des enfants armés de filets attraper sur les arbres les insectes chantant, leur père (ou oncle, ou grand père) les ramassant pour les enfermés dans des cages. Ils doivent faire preuve d’un grand sens de l’observation pour parvenir à dénicher les énormes cigales qui se fondent dans les troncs des pins.


Le château est un peu plus loin. Nous passons l’immense porte de bois qui en forme l’entrée, puis rejoignons la tour. A Osaka comme ailleurs, elle abrite un musée (et une très jolie collection d’insectes gigantesques tous originaires du Japon…Brrr !) et un observatoire au pied duquel se dévoile la ville.
Nous traînons encore un moment dans le parc, profitant de la fraîcheur des boutiques de souvenir. Un groupe d’enfants attire notre attention. Ils se bousculent autour de silhouettes de bois sans visages (pour pouvoir mettre le sien et être pris en photo !). Mais ce n’est pas l’attraction qui les tient agités là. Sur la tête d’une silhouette en kimono se tient, bien sagement installé, un petit perroquet vert. Les enfants essaient de le toucher, de lui faire attraper des baguettes avec son baguette (baguette qu’il s’empresse de recracher…ce n’est pas à lui, maître perroquet, qu’on fera un jour avaler des sushis !). Trouvant cet oiseau adorable (me disant qu’il ferait un excellent compagnon de jeu pour ma loutre et mon otarie), je sors mon appareil photo et mitraille le pauvre animal. Soudain, levant les yeux de mon appareil, plus de perroquet. Et un poids étrange sur mon épaule gauche. Le propriétaire de l’animal m’a posé Coco (en réalité, il a un nom japonais, mais j’ai été incapable de le comprendre) sur l’épaule. Ma seule crainte est qu’il me morde l’oreille. Mais non, l’oiseau semble sympathique et toute fière je parade dans le parc avec ma dégaine de pirate. Autour de moi, les enfants s’agitent de plus en plus. Quand au perroquet, il commence à m’ôter mes barrettes l’une après l’autre (enfin il essaie, mais se n’est quand même pas très agréable). Le propriétaire reprend donc son animal sur un bout de bois, tente vainement de le poser sur Yvonne qui court se réfugier dans une boutique (non pas qu’elle ait peur du perroquet, elle ne veut juste pas ressembler au capitaine crochet, sa période jambe de bois lui a suffit comme expérience de corsaire…). Finalement, le perroquet atterrit sur l’épaule d’une autre jeune femme qui se fait alors dévorer son chapeau. Quant à moi, je rejoins Yvonne et nous quittons le parc.

Aucun commentaire: