mercredi 6 août 2008

Soirée à Dotombori



L’après-midi est bien avancé quand nous arrivons à Osaka. Notre hôtel se situe dans la banlieue de la ville, à moins de cinq minutes de la gare Shinkansen, à Shin Osaka (et porte d’ailleurs bien son nom : Shin Osaka Youth Hostel). En sortant du métro, bien que nous ayons suivi à la lettre les indications du Lonely Planet, nous avons quelques difficultés à le trouver. Fort heureusement, nous trouvons du secours auprès d’un employé de la gare et nous retrouvons à faire un détour, nos sacs sur le dos, quand nous aurions pu arriver directement à la bonne rue en suivant, de la gare, la direction du Koko Plaza. Car notre auberge de jeunesse se situe au dixième étage de cette tour et offre une vue imprenable sur la ville (superbe au coucher du soleil). Il s’avèrera également que cet hôtel sera l’un des meilleurs dans lequel nous aurons séjourné. Le personnel est extraordinairement accueillant, surtout une jeune hôtesse d’accueil parfaitement bilingue qui se montrera d’un grand secours à chaque fois que nous aurons besoin d’un conseil, d’un service, et d’un peu d’aide (certes, elle est payée pour ça, mais elle pourrait tout aussi bien râler ou tirer une mine de trois mètres de long, surtout qu’Yvonne et moi avons pas mal, voire incessamment, fait appel à son aide).
Pour l’heure, nous ne faisons que prendre possession de nos lits dans un dortoir(arrivant une demi-heure avant le check-in, nous traînons d’abord dans la salle commune pour réfléchir aux activités de l‘après-midi), et prendre une douche bienvenue avant de se remettre en route. L’observatoire de l’Umeda Sky Building nous attire beaucoup, mais nous préférons attendre la nuit tombée pour contempler les lumières d’Osaka. En attendant, nous irons donc dans le quartier de Dotombori, l’endroit où il faut sortir, le soir, à Osaka. Direction le métro donc, pour Osaka d’abord, où nous récupérons le ligne JR qui fait le tour de la ville. Le trajet est long, nous avons un second changement à effectuer (fort heureusement, je suis devenue une vraie pro pour demander notre chemin aux contrôler : « To go to Namba ?« ) mais enfin, nous arrivons. A la sortie de la gare, une harmonie donne un concert. Mise en scène et majorettes à l’appui. Même les musiciens ont une chorégraphie qu’ils exécutent avec brio. Pas un cheveu ne dépasse, pas un bras ne sort du rang. Tout est calé au centimètre, aussi rigide et organisé qu’une parade de l’armée.
La rue principale de Dotombori n’est pas très éloignée. Hésitant sur la route à suivre, nous demandons à une passante, puis par la suite à un trio d’adolescent. Notre choix est assez simple : ils semblent en âge d’aller au lycée, donc ils comprennent un minimum d’anglais (ce qui tombe bien car nous en parlons un minimum!). Effectivement, ils nous comprennent (ce qui n’est pas toujours gagné). Mieux, ils nous conduisent jusqu’à Dotombori, en profitant pour nous étourdir de question. A commencer par notre nationalité. Au simple mot de « française », les trois adolescents poussent un « OOOOHHHH » sonore, qui nous laisse gênée mais assez fière. La France semble un pays vraiment apprécié par les japonais (une chance pour nous qui, du coup, sommes choyées).
Enfin, Dotombori et son animation. Nous laissons derrière nous nos adolescents pour entrer dans la rue illuminée et en effervescence. De tout côté, des magasins, des salles de jeux et des restaurants. Les japonaises sont apprêtées, accompagnées de leur copain du moment. Yvonne est déçu des prix des restaurants. Elle pensait manger ici à des prix raisonnable. En réalité, il est bien possible de dîner à moindre coût, en s’adressant aux étals éparpillés ici et là qui proposent okonomiyaki (omelette japonaise) et takoyaki (beignets de poulpes). Dans une ruelle, une espèce de micro kermesse attire les passants. Quelques jeux, des stands de nourriture, et une scène où des personnages étranges (espèces de peluches géantes…ils ne devaient pas avoir chaud pas ces températures !!!) sélectionnaient et faisaient chanter les gens. Nous avons eu peur et avons pris la fuite (il se passe parfois des choses vraiment étrange au Japon, vous savez). Après avoir fait quelques boutiques, s’extasiant encore devant le nombre incroyable de babioles exposées dans les magasins (en particulier les petites figurines à attacher au téléphone portable, qui se déclinent dans toutes les spécialités culinaires de la région : vous pouvez ainsi appréciez Kitty en sushis ou Kiki en gâteau…), Yvonne fini par trouver un restaurant. Le problème, c’est que le seul plat à un prix correct contient du porc. C’est donc seule que ma compagne de voyage déguste son omelette. Je me contenterais plus tard dans la soirée de takoyaki brûlant qui me brûleront le palais.
La nuit s’étaient déjà bien installées quant nous sommes reparties pour l’observatoire. Nous n’avions qu’un quart d’heure pour atteindre le bâtiment avant la fermeture, et encore, il ne nous resterait qu’une demi-heure pour rentrer à l’hôtel avant que les portes ne se ferment pour la nuit, à 23h tapantes. A la gare d’Osaka, nous hésitons longuement, puis décidons finalement de rentrer. Mieux vaut parfois ne pas trop tenter le diable.

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