samedi 19 juillet 2008

De la facilité de prendre le train à Tokyo


Mercredi 16 juillet. Ce matin il y a de l’eau dans le gaz. Levée tôt pour rédiger mon blog (et rattraper le retard déjà accumulé), j’ai oublié de réveiller Yvonne. Il est 9h45, nous devons rendre les chambres dans un quart d’heure. Dès le début de la journée, nous prenons du retard sur notre emploi du temps. Vers onze heures, nous quittons l’hôtel. Notre temps à Tokyo est passé, et nous prenons la route pour Nikkô.
En premier lieu, nous devons échanger nos bons JRP pour de vrais Japan Rail Pass, en bonne et due forme. Se fiant au Lonely Planet, nous choisissons de partir de Shinjuku Station, où un centre JR peut nous délivrer les précieux Pass, qui nous donnent accès à l’ensemble des lignes de train et bus JR. Il faut savoir que tous les services de réservations JR ne déservent pas le JRP. Nooon, se serait trop facile. Un seul centre délivre ces satanés bon sang de pass, et nous en avons fait trois pour le trouver !!! Car le sigle JR n’implique pas produits JR ! C’est quelque chose que, même en France, je n’ai jamais su m’expliquer… Quel intérêt de mettre le sigle si on ne peut pas se faire délivrer les produits correspondants ?
Bref, chargées comme nous le sommes, nous avons donc traversé la gare d’Ouest en Est (et la gare de Shinjuku est trèèès grande) avant de trouver le bon service. Il a encore fallu remplir les papiers, attendre de se faire délivrer les Pass, puis comprendre quels trains nous devions emprunter pour atteindre Nikkô. Puis nous avons encore attendu pour réserver nos places et être sûr d’avoir une place assise pendant les deux heures que va durer le voyage. Il est 12h30, le train part dans une heure. Juste le temps de trouver de quoi manger.
Dans la gare, de nombreux restaurants affichent des prix concurrentiels. Yvonne préfère trouver un combini, une sorte de supermarché ouvert 24h/24 (en réalité, elle cherche un supermarché ordinaire, mais nous ne le comprendrons que plus tard). Sortons donc à la chaleur pour dénicher, en plein Shinjuku, la perle rare.
Un quart d’heure aller. A peine le temps d’acheter à manger et repartir. Nous sommes en retard. Ma grande connaissance des trains me fait affirmer que nous n’aurons pas le nôtre. Sur la rue chauffée par le soleil de midi, nous forçons l’allure. Les sacs deviennent pesants. Mais nous ne devons pas y penser. Pas plus qu’à la petite goutte qui perle sur le front. Seulement se presser vers la gare. Comble de malheur, nous avons marcher jusqu’à la station voisine, et n’avons même pas le réconfort de pouvoir emprunter l’une des nombreuses bouches de métro que nous croisons sur la route. Il est 13h15 quand nous arrivons à la bonne station de métro (la gare est dans la station…). Notre train quitte la gare dans cinq minutes. Il nous reste encore à trouver le bon quai. Seulement voilà. Entre les indications en japonais et les codes couleurs, impossible de déterminer vers quelle voie se diriger. Nous demandons notre chemin à tous les contrôleurs que nous passons, mais dans le stress nous ne comprenons pas leurs explications. Jusqu’à ce qu’un japonais anglophone viennent à notre rescousse. Après s’être renseigné sur le quai où arrive notre train, il nous guide à travers les méandres de la gare (Heathrow, c’est de la nioniotte à côté). Il ira jusqu’à nous indiquer le horaires de notre train et les changements que nous devons opérer. Comme je le craignais, notre train est parti. Nous devons attendre le prochain, quelques quarante minutes plus tard. Fâchée par cette perte de temps, et pour mettre épuisée vainement à trouver un combini quand de nombreux restaurants de la gare aurait pu faire l’affaire, je pose mes sacs, et m’assois à même le sol pour manger (vous apprendrez que ce n’est pas chose courante au Japon). J’amuse la galerie, ce qui m’enferme encore plus dans ma bouderie. D’autant que mon repas me laisse sur ma faim. Par chance, les quarante minutes auront eu raison de ma colère, et je suis relativement calme quand je monte dans le train.

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