samedi 12 juillet 2008

Le grand départ




4h00. Le réveil sonne. Comme prévu, je n’ai dormi que quatre malheureuses heures cette nuit. Pourtant, les yeux grands ouverts, n’ayant pas même le souvenir d’avoir entendu la stridente symphonie du petit matin, je pense : « Ca y est, c’est le grand jour, on s’envole pour Tokyo ». Une douche, un dernier au revoir, puis la route jusqu’à l’aéroport Saint-Exupéry. Dans l’aube naissante, il n’y a guère que des camions pour arpenter les autoroutes. Au bord de la chaussée, les néons des enseignes des boutiques de la zone commerciale Porte des Alpes tente vainement d’attirer l’attention des automobilistes, trop concentré sur la route encore obscure pour y prêter le moindre regard. Au bout de nulle part, l’aéroport apparaît enfin. Commence alors la traversée d’un labyrinthe (de Dédale), que je nommerais : "la recherche du bon terminal". Il faut encore attendre le réveil des bornes automatiques. Comme le personnel de chair et d’os, les machines requièrent une bonne nuit de sommeil avant de commencer la journée…Nous en sommes quittes pour 6h. Puis nous voilà, fringantes avec nos billets à la main, cernées jusqu’au milieu des joues, cherchant entre nos paupières mi-closes le guichet d’enregistrement de British Airways. Nos sacs bien empaquetés dans des sacs poubelles, nous rejoignons l’interminable file d’attente. Il nous aurait suffit de prendre la file voisine réservée aux passagers déjà munis de leur billet pour passer devant tous les autres…(sans commentaire...) A l’enregistrement des bagages, nous en sommes déjà à la deuxième présentation de notre passeport, les machines souhaitant elles-mêmes prendre connaissance de nos bibines…Au total, nous présenterons nos passeports six fois, souvent à des guichets distants d’à peine quelques mètres. Côté sécurité, la France est encore assez coulante. Hormis la cinglante sonnerie du portique, malgré ma tenue 100% coton, qui me vaudra une fouille au corps (proche le corps, très proche…) et les rires d’Yvonne, ainsi que le regard vide et creux du policier chargé de reconnaître dans la photo du passeport le visage réel de son interlocuteur (et je vous assure que cela nécessite une bonne dose d‘imagination), nous n’avons guère été embêtées.
Reste l’étape ultime : l’embarquement. Oh merveille, je me retrouve dans l’univers rassurant que je côtoie avec la SNCF depuis plus de quatre ans : le retard ! 20 minutes de retard pour entrer dans l’avion. Raison évoquée : le personnel se repose… A choisir, on aurait préféré ne pas savoir….
8h35, nous montons dans l’avion (le départ était prévu pour 8h15)…pour décoller une bonne heure plus tard. C’est autant de temps que nous ne passerons pas à Heathrow (l’avenir nous dira aussi : "et c’est tant mieux").

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