mercredi 23 juillet 2008

Surprise au déjeuner


Nous finissons notre visite des temples sur les coups de midi. Nous avons faim et avons une bonne heure à tuer avant de pouvoir récupérer nos bagages. En quittant le parc, nous croisons de nouveau notre française, plongée dans un roman; Elle attend un australien rencontré quelques jours plus tôt, à Kyoto, et à qui elle a donner rendez-vous à Nikkô. L’heure tourne et l’australien n’arrive pas. Il y a ainsi de grande chance que nous retrouvions dans le train de 14h20 notre amie qui se sera lassée d‘attendre.
Nous reprenons l’avenue principale. Yvonne voudrait retourner au combini, près du centre ville. Je n’en ai personnellement pas le courage, sachant qu’il faut une bonne demi-heure pour s’y rendre des temples, puis encore une vingtaine de minutes pour rejoindre l’hôtel. Et qu’à peine arrivées, nous reprendrons nos sacs pour refaire tout le chemin en sens inverse, vers la gare. Nous nous installons donc devant une maison, où une estrade en bois semble soutenir le tronc biscornu d’un arbre. Les minutes passent, interminables. Même si les pieds sont douloureux, il faut admettre que se rendre au combini nous occupera. Après quelques pas, la chance nous sourit : devant nous se dresse une petite épicerie, où s’empilent cartons de nourritures et canettes. Le chaos semble régner dans cette boutique, mais qu’importe, tant qu’il y a de quoi nous sustenter. Mieux, nous découvrons au fond du magasin, pour un prix modique, des plats préparés, vendus au poids. Pour quelques 300 yens, nous repartons avec des nouilles aux légumes, une croquette de poulpe (en quantité suffisante pour nous permettre de tenir l’après-midi) et en prime le sourire de la gérante.
Fière de nos achats, nous regagnons notre estrade de bois pour savourer notre fort bon repas. Comme à l’habitude, nous sommes regardées en extraterrestre, la tradition du ‘je me pose n’importe où pour manger » n’étant pas dans les mœurs locale.
Nous voyons soudain arrivé vers nous une femme portant deux verres à bout de bras. Ils semblent contenir un liquide comme de la bière, ce qui ne ravit pas Yvonne outre mesure. La femme nous tend les verres, et nous comprenons donc quils nous sont destinés. « Biru ? » (=bierre), s’enquit d’abord Yvonne. Non, tout va bien, c’est du thé chaud, désaltérant et bienvenu par cette asséchante chaleur. Nous ne savons comment remercier cette dame (que nous ne retrouverons pas après notre repas pour lui exprimer de nouveau notre gratitude). Je suis une fois de plus stupéfaite par la bonté et la prévenance de la population japonaise à notre égard.

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