samedi 19 juillet 2008

Kiddy Land


La journée n’est pas encore achevée et il nous reste quelques heures devant nous pour la rendre productive. Pour commencer, nous cherchons une poste pour acheter des timbres. Après avoir tourné un moment dans le quartier, et demandé à tout plein de japonais (j‘ai même fait ma première demande en japonais, je suis très fière de moi… surtout de ma lecture du guide de conversation… j‘ai toujours été une bonne élève en lecture, et aujourd‘hui, ça paye ! ), nous trouvons enfin le Post Office. Se faire comprendre n’a plus guère de secret pour nous, et nos timbres nous sont délivrés sans autres tracas.

Là où ça se complique, c’est pour rejoindre le centre ville. Yvonne a en effet trouvé dans un magazine un lieu de rêve en plein Harajuku : Kiddy Land. (Dessous, c'est pas Kiddy Land, c'est Harajuku...)

Pour s’y rendre, nous devons donc prendre le métro, si toutefois nous en trouvons l’entrée. Cette fois, nous demandons notre chemin avant même de nous perdre. Une petite japonaise cinquantenaire, cheveux courts et tablier de maison, nous conduit sur quelques mètres, discutant avec Yvonne en japonais. Je ne fais que sourire et hocher la tête quand le ton de la conversation le demande. Yvonne lui explique que nous venons de France, ce à quoi elle répond : « Alors c’est pour ça que vous êtes jolies » (je n’ai rien inventé, c’est la dame qui l’a dit). Pas de métro en vue toutefois. Et là, nous nous sommes retrouvées en plein Pékin Express. La petite dame a sorti son téléphone portable et a appelé son mari pour qu’il nous emmène en voiture jusqu’à la station de métro. Nous étions gênée, nous ne savions plus où nous mettre. Une telle gentillesse ! Au bout de quelques minutes, le mari et la voiture sont arrivés. Nous avons été déposés au pied de la gare et la petite dame nous a conduit jusque devant les portiques. Je tiens d’ailleurs encore à la remercier pour sa gentillesse et sa prévenance.


Kiddy Land se trouve dans une partie de Harajuku que nous n’avons pas encore traversé. A l’image de Shibuya, mais pour des bourses plus restreintes, Harajuku est un nid de boutiques de fringues.

Il y en a de partout, où que nous tournions la tête. Gourmande, nous faisons aussi une pause goûter dans un petit café so nice, où nous engloutissons une verrine au tiramisu avec des morceaux d’Oréo dedans (Trooop bon !!!), et un chocolat (frappé pour moi, chaud pour Yvonne).





Encore le temps de se perdre (nous apprenons du même coup que les japonais n’indiquent sur leur plan que les rues principales, et pas les dizaines de petites rues qu‘il y a entre…) et Kiddy land apparaît enfin.
Je me permet, à ce point du récit, d’ouvrir une petite parenthèse. Je ne peux en effet continuer cette histoire sans faire mention du magasin Condommania.

Condommania, comme son nom l’indique (ou pas pour les non-anglophone) est une boutique entièrement consacrée aux préservatifs. Certes étroit, le magasin contient des rayons entiers de préservatifs, dans des emballages des plus originaux (mention pour la sucette et l’étalon noir), de toutes les formes (le Spiderman…magique !!!) et de tous les parfums.


Mais en jeune fille sérieuse nous nous détournons de cette endroit de luxure (oui d’accord, nous l’avons parcouru en long, en large et en travers avant de nous en détourner…) pour rejoindre le royaume des enfants.


Kiddy Land est bel et bel le royaume des enfants.


Sur cinq étages s’étalent des produits Hello Kitty (je voie les jalouses… si vous en voulez, passez commande, tant que c’est pas trop gros et que c’est dans mon budget), Snoopy, Bisounours, Moomin (ça existe encore !!!), et autres personnages de dessins animés japonais (comme « Mon voisin Totororo que je regarde dans notre chambre de Yokohama, à l’heure où j’écris ces lignes…j’ai pris un peu de retard dans la chronologie du récit, j’en suis navré…pour revenir à Totororo, il est en japonais et il n’y a guère qu’Yvonne qui comprend l’histoire…).



Et nous voilà lâchée dans ce magasin démoniaque, que nous n’avons d’autres choix que dévaliser. Il devrait être interdit de faire de telle boutique, qui ne peuvent entraîner que la ruine et la chute de pauvres mortelles telles que nous.


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