samedi 26 juillet 2008

Balade à Chinatown

A présent que le suspens est levé concernant la suite de nos aventures, reprenons le récit où nous en étions restées : Yokohama. Au sortir du train, notre défi (devenu une habitude désormais) est de mettre le doigt sur notre hôtel. En une dizaine de minutes, nous arrivons à bon port : record battu !!! (nos épaules ont poussé un Ouf ! de soulagement !!!). Nous logeons au Yokohama Youth Hostel, l’un de nos meilleurs hébergements jusqu’alors. La Twin room (traduisez : pièce minuscule où nos deux futons se juxtaposent et nos bagages s’entassent devant la porte) est propre et accueillante. Nous sommes au cinquième étage, sans ascenseur (mais à l’étage de la douche !). Et sur le toit se cache un potager dans lequel émergent tables et chaises et d’où nous avons une jolie vue sur le quartier. Quand au personnel, il est plus qu’accueillant et c’est avec un réel plaisir que nous les saluons chaque matin, dans leur office de l’autre côté de la nuit.
Ainsi installée, nous sommes fin prêtes à découvrir Yokohama. A quelques minutes de notre hébergement, s’étend le quartier chinois. Il serait le plus grand Chinatown du monde. C’est là que nos pieds nous porterons pour notre première soirée dans cette ville portuaire qu’est Yokohama.
L’entrée de Chinatown est marquée par un gigantesque torii, ouvragé de bleu et de blanc.

Une dizaine de portes sont ainsi disséminées dans tout le quartier.
Allez, pour la peine je vous en met une de plus...
Alors que nous passons la porte, nous passons dans un autre monde pour nous retrouver, littéralement, en Chine. Des bâtiments, de leur architecture, jusqu’à la nourriture et les vêtements, tout rappelle l’empire du milieu (jusqu’au étiquette « Made in China »). Dans les boutiques de souvenirs, s’étalent des pandas de toutes sortes : peluches, portes clés, portes monnaies, tee-shirt, allumettes… Même des kitty géants !!!
L’animal est l’emblème même de Chinatown et ne semble pouvoir s’en défaire. Les rues sont illuminées, animées (jusqu’à 22h où les boutiques ferment et le quartier prend des allures de ruelles malfamées). Nous voulons absolument goûter les nikuman, des sortes de pains en forme de goutte fourrées à la viande ou aux champignons (ou à d’autres choses). Entrant dans un restaurant, nous nous retrouvons à payer une fortune un tout petit plat, mais pas de nikuman (rupture de stock). A la table voisine, une famille dévoraient plats après plats (même la grand-mère qui parvenait tout juste à tenir ses baguettes !!!). Nous avions vraiment l’air de deux sans le sous avec nos pauvres plats…ou d’anorexiques, au choix (quoique cette option ne serait pas celle qui choquerait le plus les japonais ). Au passage, nous avons opté pour la minute de solitude, en demandant avec toute l’innocence possible : « On mange ça comment ? » devant des nikuman sucrés. Nous avions bien trouver sur notre route une boutique qui vendait des nikuman à des prix abordables, mais il fallait encore les faire cuire, et nous n’avions pas assez d’allumettes sur nous… (appréciez l’ironie..). Mais avec notre chance inénarrable, nous sortons du restaurant, et tombons sur une vendeuse de nikuman cuits et pas chères…Et même des gâteaux aux sésames et fourrés au sésame. Bref un vrai repas copieux et délicieux !!!
Repues, nous avons repris notre découverte de Chinatown. Et, oh joie, nous avons trouvé une machine à puri kura. Mais qu'est-ce qu'une machine à puri kura ? (je lis dans vos pensées à force). Vous connaissez tous les cabines photo où nous ressortons avec des photos d'identité et des têtes de truands. Et bien les machines à puri kura, c'est pareil, mais avec des fonds marrants, des photos originales et la possibilité de faire et de mettre pleins de dessins dessus !!! Le temps que l'on comprenne comment ça marche, nos photos ne ressemblaient plus à grand chose, surtout que la gomme d'écran (oui, j'invente des noms d'objets...) d'Yvonne ne fonctionnait pas.

Au cours de nos pérégrinations, nous avons aussi découvert un temple, bien différents de ceux que nous avons visiter jusqu'alors. On sentait avec force l'influence chinoise. Admirez l'opulence du bâtiment, vraiment à sa place dans ce quartier si particulier de Yokohama.
Quand les rues sont devenues trop obscures, que les magasins montraient presque tous portes closes, nous avons repris la route de l’auberge de jeunesse. Nous y avons même passé une longue et douce nuit (nous en avions bien besoin !).

Aucun commentaire: