vendredi 18 juillet 2008

Toujours le 13 juillet : Retour à Shibuya


Notre tour de Shinjuku nous a éreinté (la chaleur n’aidant pas). Pourtant, c’est avec une obstination inexplicable que nous avons cherché les cosplay zocu (= groupe de cosplayers = groupe de jeunes qui se déguisent comme leurs personnages préférés = un grand moment en perspective) de Harajuku. Mais pour commencer, il fallait trouver Harajuku.


Descendues à Shibuya, nous en avons profiter pour rendre visite à la statue de Hachiko. Hachiko était un chien qui retrouvait son maître tous les jours au même endroit. Quand le maître est mort, le chien a continué à venir l’attendre, jusqu’à sa mort 11 ans plus tard. En mémoire à la grande fidélité du chien, les habitants du quartier ont tenu à dresser une statue en sa mémoire. Je m’attendais à trouver une statue phénoménale, car la statue de Hachiko est incontournable à Shibuya, à ce qu’on dit. En réalité, Hachiko est une toute petite statue perdue dans la foule et il nous aura fallu l’aide de trois personnes pour mettre la main dessus.



De Shibuya à Harajuku, nous avons remonté une immense rue commerçante, puis encore une immense rue vide, puis traverser un pont, dont nous avons penser (à tort) qu’il était le jingu-bashi, fameux lieu de rencontre des cosplay zocu. Mais dans ce cas, où étaient-ils ? Dans le parc en contrebas, où se trémoussaient des avatars d’Elvis ? Dans le doute, nous descendons y jeter un œil. Pas de copayers, mais des chanteurs à tous les coins de rues (enfin de parc et de parking). Disséminés un peu partout, avec chacun leur groupe de curieux , ils ont installés tout leur matériel, micro et ampli compris, et chantent dans l’espoir de se faire connaître du public, ou peut-être repérer par un producteur qui passerait dans les parages. Je m’aperçois que nous avons atteints là le Shibuya des artistes, bien différent du Shibuya de la mode. A l’entrée du parc, un chanteur entonne une triste mélodie. Blond, chemise léopard, ongle vernis et maquillage ostentatoire autour des yeux, il semble représenter l’essence même de Shibuya. Nous nous arrêtons un instant. Son timbre est doux, sa chanson (en japonais donc je ne sais pas de quoi elle parle) me plaît beaucoup. Mais il est temps de continuer. L’heure tourne et nous n’avons pas encore atteint notre but.

A l’intérieur du parc, le Yoyogi-kôen, l’ambiance est toute autre. Tout les vingt mètres, des DJ sont installés et mixent pour des petits groupes qui dansent avec autant d’ardeur (voire de chaleur…) qu’en boîte. Des tas de mini-raves en sorte. C’est assez inattendu, dans ce genre d’endroit, de voir autant de personnes se trémousser devant des amplis ou parquer derrière des barrières de jardin (véridique et ridicule !!!!). Tous les DJ n’ont toutefois pas le succès escompté et certains se retrouvent avec un deux japonais bourrés qui se finissent alors que sonnent 17 heures…




Nous pénétrons au cœur du jardin. C’est le parc de la Tête d’Or local. Des arbres, des espaces verts où se prélasser au soleil, des fontaines, des pavillons, et une classe de japonais qui répète une pièce de théâtre (bon, ça on l’a peut-être pas à Lyon…). En sortant, nous trouvons des rockeurs (si si ça existe encore...). Il y avait ceux qui dansaient en couple version film américain des 70' (Grease quoi...).
Et puis il y a les Elvis qui se trémousse sur du rock and roll américain...
Et deux mètres plus loin, les mêmes mais avec dix ans (et une chemise) de moins...

Toujours pas de copayers en vu. Il nous faudra traverser le parc (merci au couple qui nous a renseigné) pour trouver le jingu-bashi (le vrai) et… plus personne. Les copayers se sont fait la malle. Nous sommes arrivées trop tard. Tout ce chemin pour rien, quechi, walou, niet, nada… Enfin pas tout à fait. Il y a bien une espèce d’Alice au Pays des Merveilles prétentieuse, arrivée après la bataille (enfin, façon de parler…). Qu’à cela ne tienne, nous reviendront en septembre (en vrai, je suis troop triste de les avoir râtés).

Mais nous voilà définitivement éreintées. Une pause, on repart. Il faut refaire TOUT le chemin en sens inverse. Et trouver à manger. Peu de restaurants à des prix abordables. Les jambes qui ne tiennent plus. Nous tentons un dernier immeuble avant d’apercevoir… un Disney Store !!! Comme par miracle (c’est la magie Disney), nos forces nous reviennent. Il est bien sûr hors de question de passer à côté des trois étages (trois étages !!!!), des trois étages donc (oui je sais, ça fait trois fois que je dit trois étages…!!! Mais quand même, trois étages !!!!) de ce magasin. C’est comme à la maison, mais en mieux parce que plus grand et plus de choses qu’on trouve pas chez nous !!!!



Mais bon, on a faim quand même. Alors on fait un effort pour s’extirper du magasin Disney et repartir en quête d’un repas. Notre choix désespéré se portera finalement sur un « Book and coffee », au sixième étage d’une librairie. Au passage, nous toisons avec tout le dédain dont nous sommes capable le Starbucks du second (ici il y en a partout, mais c’est trop la frime ce truc !!!). Nous ne savons pas si ce café sert à manger, mais en désespoir de cause, nous nous nourrirons d’une vingtaine de chocolats chauds. Au final, il y a bien à manger. Des salades, des French toasts (j’ai pas encore compris ce que c’était…) et le must du must, des glaces. Des glaces gigantesques, avec des chamallows, des céréales et de la crème brûlée !!! J’en suis encore toute retournée rien que d’y penser…
Sans compter que nous avons aussi l’accès internet offert, même si c’est sur un clavier américano-japonais (on a mis du temps à comprendre comment bloquer les touches sur l’alphabet latin…) avec un protège touche gondolé qui nous empêchait de voir le clavier… Ca y est je suis négative. Pense Glace…. Mmmmmhhh !!!!

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