Vendredi 11 juillet. La nuit a été agitée : je suis au fond du hall et profite des discussions tardives et des réveils matinaux. Ce matin, avec Yvonne, nous décidons de découvrir le quartier de Ueno. L’ambiance est déjà totalement différente des rues tranquilles qui bordent notre hôtel. Les voitures se pressent, en plein embouteillage, les gens s’activent en tous sens, et les buildings commencent à faire leur apparition. Se rendant à Ueno koên (le parc de Ueno), nous rencontrons une série de rues qui attirent notre regard. Elles sont composées de petites boutiques, ouvertes sur la rue comme les magasins de bord de mer, qui vendent vêtements, bijoux et nourriture. Des paquets de gâteaux aux fruits secs, jusqu’aux poissons frais installés sur les étals, alors que dehors la chaleur est étouffante (je n’en ai pas parlé mais depuis hier il fait chaud, étouffant, lourd et surtout horriblement couvert).
Nous flânons un moment dans ces rues, qui montrent un Tokyo finalement assez traditionnel, avec des vendeurs à la criée (nous le retrouverons dans le quartier plus moderne de Akihabara), des installations et des produits qui rappellent le marché, et des structures plutôt anciennes, dans ces rues en contrebas de la voie ferrée. Nous y reviendrons goûter du melon vert, vendu en tranche et servi planté dans des baguettes, à l’instar des brochettes. De même sont ainsi vendus melon traditionnel et pastèque. Quand aux fruits, ils sont en général vendus à l’unité, à un prix assez élevé, au contraire du poisson qui ne coûte presque rien.
Yvonne testera aussi un étrange beignet fourré à l’œuf, au poulpe, et à d’autres ingrédients non identifiés (les beignets sur la photo juste dessous). Quant à moi, je me rabattrai sur des sushis achetés en supermarché, qui sont, il faut le dire, un régal.
Nous avons fini par nous détacher des rues marchandes pour rejoindre Ueno-koên, quelques mètres plus loin. Le parc est assez simple, très boisé, et je suis assez surprise d’y voir si peu de banc et autant de sans-abri, un phénomène qui s’accentue au Japon (bien qu’ici les sans-abri soit plutôt discrets). Le long d’une allée se dresse la Japan Académy of Art, un immense bâtiment rectangulaire en pierre grise, sorte de mélange entre les pyramides et les bunkers.
Après quelques minutes de marche, nous tombons par hasard sur un temple, dont l’accès se fait par une allée de Tôrii (les portails des temples).
Nous poussons notre promenade jusqu’au lac, que nous avons d’abord un peu de mal à trouver. Et là je sais ce que vous penser : « Ca y est, elles se sont encore perdues et elle va passer vingt lignes à nous raconter la gentillesse des japonais qui l’ont aidée à retrouver son chemin parce qu’elle n’est pas foutue de lire une carte ». Et bien, non. Ce n’est pas ça du tout (na!). Si nous avons eu tant de mal à retrouver ce lac, c’est qu’il est envahi par les nénuphars. Et quand je dis envahi, c’est entièrement recouvert, hectare après hectare. Au lieu de voir de l’eau, nous n’avions finalement vu que de la verdure, avant de comprendre que les grandes feuilles sur un si grand espace, c’était des nénuphars. Pour notre défense, il y avait très peu de fleurs pour nous aider, pauvre esprits écervelés que nous sommes.
Alors, il est pas beau Henri (c'est le nom de notre cygne...) ???!!!
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